4e arrondissement

 Gildas, un de nos clients du 4e, nous écrit à propos de son quartier :

« "Un quartier à la taille d’un enfant. Où se trouve peut-être le plus beau jardin d’enfant de France, l’école publique de la Place des Vosges, qui s’est tout simplement installée dans l’un des hôtels particuliers de cette place appelée Place Royale avant que Bonaparte ne la renomme Place des Vosges ( parce que ce département avait le premier envoyé des volontaires pour soutenir la patrie en danger sous la Révolution). Une place dont les proportions harmonieuses et les nombreux cafés qui la bordent permettent en toute saison un instant de repos sur l’un de ses bancs ou de s’allonger dès le printemps sur l’une de ses pelouses. La place des Vosges que les enfants appelle le « Grand Parc, abrite le jardin caché de l’Hôtel Sully, un véritable mouchoir de poche avec son somptueux chêne vert.

Sortant de la Place des Vosges par la porte dérobée de l’Hotel Sully, on arrive vite au quartier Saint Paul, un des hauts lieux des antiquaires de Paris, puis aux collèges et lycées Charlemagne et Sophie Germain. On peut s’arrêter un instant rue de Fourcy au Musée de la Photographie  dont les expositions sont presque toujours significatives. Par la rue de Jouy et la rue Jeoffroy l’Asnier, deux de ces petites rues légèrement tortueuses typiques du quartier, on arrive à l’allée des Justes qui garde la mémoire de ces citoyens qui ont eu le courage de sauver des Juifs pendant la guerre, instant d’espoir avant de se recueillir au Mémorial de la Shoah. Le quartier est aussi un haut lieu de mémoire, ancienne et récente, joyeuse et dramatique. On y trouve aussi au bout de l’Ile Saint Louis face à l’Est la Crypte des déportés, où un hommage est rendu à ces derniers. 

Mais la vie et ses plaisirs nous appelle ! Et par le Pont Louis-Philippe nous traversons la Seine et nous arrivons au cœur de la Ville : l’ile Saint-Louis. 
On y trouve, pêle-mêle, certains des plus beaux appartements de la Ville, avec une vue magique sur le chevet de Notre Dame, l’un des meilleurs bouchers de la République, fournisseur de l’Elysée, le glacier parisien par excellence,  Berthillon, des galeries d’art (La Galerie Clémentine de la Féronnière au fond d’une jolie cour pavée) ... Après un chocolat au Flore en l’Isle, on peut se reposer de ses émotions dans le jardin de Notre-Dame, adossé à la cathédrale qui reste dans tous les sens du terme au cœur du cœur de la Ville et de ses habitants.

En repartant par la rue Chanoinesse on passe à côté d’immeubles parmi les plus anciens de Paris, avec quelques restes de colombages, et par le Pont d’Arcole, on revient sur la terre ferme. Alors, l’on traverse l’Hôtel de Ville, pour arriver à la Place Stravinsky et à Beaubourg, un monde en soi, dont le lien avec le quartier est ténu, mais qui est d’une richesse culturelle exceptionnelle et en renouvellement permanent.

Reprenant vers l’Est la rue de Rivoli, on passe devant le BHV,  on continue vers l’église Saint Gervais et son arbre de la justice, un orme centenaire, puis l’on s’engage dans la rue François Miron, une délicieuse rue sinueuse et commerçante : on y trouve aussi bien l’une des meilleures épiceries de Paris, qu’une boutique d’objets traditionnels japonais, deux immeubles à colombages du XIVe siècle et un ravissant hôtel particulier dont l’une des façades est un extraordinaire trompe l’œil et qui sert aujourd’hui de Cour d’Appel de Paris.

On arrive place Saint Paul bordée à droite par la façade baroque de l’église Saint Paul, et de nouveau une grande rue commerçante de Paris, la rue Saint Antoine où l’on trouve vraiment de tout. De là, pourquoi ne pas prendre la rue Pavée, passer entre synagogue et yeshiva pour arriver rue des Rosiers pleine de vie. Les boutiques de mode alternent avec les falafels, ou, plus authentique et Tel-Avivien, le restaurant Miznon et ses choux-fleurs longuement et délicieusement grillés au four. Ainsi, on peut rejoindre le nouveau jardin des Rosiers, qui donne un aperçu de ces nombreuses cours et jardin intérieurs se trouvant à l’arrière des immeubles et des anciens hôtels particuliers du quartier. 

 Non loin se trouve la rue des Francs-Bourgeois, mi-quatrième mi-troisième, devenue l’une des rues de mode les plus actives de la Ville.

Le quatrième, un quartier pour les enfants, les adolescents et les adultes. Une sorte de grand village aussi animé que paisible. Proche de tout Paris : à pied pour les quartiers centraux, avec des lignes de métro et de bus. Cependant, ce quartier est peu praticable en voiture. En effet, une grande partie du quatrième devient piéton le Dimanche.
Deux des plus grands marchés de bouche parisien sont à proximité immédiate ou à pied, le marché ouvert de Richard Lenoir, le marché d’Alligre, sans compter le joli petit marché situé juste derrière Saint Gervais.

 

On trouve tous les types de restaurant dans un périmètre étonnamment petit, entre l’Ambroisie, situés discrètement au rez-de-chaussée d’un hôtel particulier de la Place des Vosges, Vingt Vins d’art, un bistrot néo-japonais (ou un néo-bistrot avec une influence japonaise ?), l’Ardoise, café brésilo-breton avec vue sur Saint-Paul, le bouiboui Tel Aviv déjà nommé, et tant d’autres.